Passer du Faire à l’Être.
Nous vivons aujourd’hui dans une société addictive à la vitesse et à l’immédiateté. Nous sommes sans cesse sollicités et nous courrons tout le temps. Être de partout et tout de suite. Une course effrénée, submergée par une masse d’informations et de sollicitations. Toujours en alerte de peur de louper quelque chose qui puisse manquer à notre vie. Cette course après la montre ne laisse aucune place à l’ennui. Toujours devoir être compétent, efficace, productif. Expérimenter le maximum de choses jusqu’à l’épuisement. Cette suractivité, on le voit peut mener directement au burn-out, à bout de souffle, en perte de sens et de goût de la vie.
Pris dans un engrenage, sans s’en rendre compte on court, telle une quête, comme la seule voie possible vers le bonheur et l’épanouissement… et si c’était nous que nous cherchions partout ? Peut être qu’en arrêtant de courir on pourrait se trouver. Se pauser, et se poser les bonnes questions :
Sommes nous heureux de manière superficiel ou sommes nous profondément heureux ?
Réaliser que nous passons plus de la moitié de notre temps dans nos pensées. Se poser permet d’observer ses pensées, prendre conscience du blabla mental qui camoufle notre silence intérieur. Est-ce que je veux apprendre encore et encore ou au contraire me vider l’esprit ?
Nous sommes devenus des Wonder woman que rien n’arrête, à part peut-être un Burn-out où le corps dit Stop ! Vas y sans moi.
Surmenage, frustration, charge mentale, trouble du sommeil, angoisse, stress… Pris dans un Tsunami de sollicitations et de distractions. Mais comment nous en sommes arrivés là ?
Se cramer en quête de toujours plus, pour Réussir sa vie. Qu’est ce que la Réussite ?
Une croyance bien ancrée qu’il nous manque toujours quelque chose pour être heureux ?
Et si c’était un leurre. Si en fait il ne manquait rien, que tout était déjà là, que nous sommes déjà arrivés, là ici et maintenant. Ai-je besoin de Faire quelque chose pour Être ?
Oui, pas si facile de s’extraire de ce rythme effréné imposé par la société qui laisse peu de place pour le calme, la lenteur, et prendre du temps pour soi. Cela résonne souvent avec de l’oisiveté, de la perte de temps, et de l’égoïsme. Mêlé à un sentiment de culpabilité, on a pas appris à s’écouter, à prendre le temps de rester tranquille, juste laisser faire la vie sans vouloir tout contrôler.
Nous sommes devenus les champions de la disponibilité, répondre illico aux sollicitations. On a développé l’hyper activité, la réactivité, la haute vigilance, la pression, la dépression. Et tout cela dans le but de bien faire, d’être quelqu’un de bien.
Nous ne savons plus nous arrêter, lorsque c’est le cas, c’est parfois un peu la panique par peur du vide.
Bien sur toute cette agitation a un impact sur notre santé :
Notre respiration est courte, nous sommes en apnée,
manger vite joue aussi sur notre digestion,
notre sommeil est perturbé…
La solution Ralentir, revenir à son propre rythme biologique, respecter ses besoins naturels et retrouver un équilibre en modérant toute cette agitation.
On voit émerger depuis quelques années un nouveau mode de vie : La Slow life. Petit à petit mettre en place de nouvelles habitudes.
Apprendre à dire Non aux multiples sollicitations sans culpabiliser,
Aménager des plages de Rien dans son agenda.
On va réussir pas après pas, à revenir au plus près de soi, en apprenant à s’écouter, s’octroyer des temps de pause, des temps tranquilles afin de laisser émerger ce qui est essentiel pour nous ou au contraire enlever ce qui ne l’est plus.
Prendre le temps de savourer, de goûter la vie, les instants qui nous sont offerts.
Ralentir ne veut pas dire être lent mais juste prendre le temps d’apprécier l’instant présent.
« A l’ère du mouvement permanent, il est urgent de s’arrêter un moment » Pico Lyer, l’Art de l’immobilité.
S’accorder 10 mn par jour de méditation, de silence, de balade permet de prendre du recul sur les événements.
Notre cerveau a besoin de pause, offrons nous du Rien.
Déjà au XVII ème siècle, Blaise Pascal, Philosophe et Mathématicien constaté que les maux de la société étaient l’incapacité des hommes à ralentir leur rythme.
A l’heure où tout est conçu pour soi disant nous faire gagner du temps, nous vivons la frustration d’en manquer constamment.
Pas besoin de partir à l’autre bout de monde ou d’avoir une maison de campagne pour se ressourcer, s’accorder des pauses, du temps pour soi…
Offrez vous ce qui a le plus de valeur : Une pause (une pause s’impose!)
Ralentissez pour apprécier votre voyage que l’on appelle la Vie !
Emission sur L’éloge de la lenteur avec Ilios Kotsou, Docteur en psychologie
https://www.youtube.com/watch?v=bjtSsiE9n2s&ab_channel=CathoBel